Le mouvement de concentration se poursuit dans le secteur de la beauté. Dernière annonce en date : selon un communiqué publié par Unilever, la griffe américaine Dermalogica devrait bientôt rejoindre le portefeuille de sa division Prestige. Fondée en 1986, Dermalogica est spécialisée dans les cosméceutiques (sans alcool, ni huile minérale, ni lanoline, ni parfum…) vendus dans le circuit professionnel, spas médicaux, spas, instituts de beauté, thalassos… Elle est également diffusée dans une trentaine de Dermalogica Concept Spaces à travers le monde, des flagships avec espace de vente et soins cabine. En Europe, on en trouve pour l’instant en Grande-Bretagne, en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas. D’après Unilever, cette spécialiste du soin visage est vendue dans plus de 80 pays et a réalisé un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros en 2014. En France, elle n’a pas connu l’évolution numérique de ses concurrentes directes, Filorga et SkinCeuticals (L’Oréal Cosmétique Active), ces dernières années.

De son côté, le groupe anglo-néerlandais est loin d’être un nouveau venu dans le marché de l’hygiène/beauté. Il est notamment très bien implanté en grande distribution avec une variété de marques internationales et locales dont Signal, Timotéi, Axe, Brut, Rexona, Williams, Monsavon… Il possède également Dove, présente sur de nombreux segments (soin du corps, capillaires, déodorants, produits pour la douche….), et qui a donné naissance à des Dove Spas en Grande-Bretagne dans le milieu des années 2000. Parmi ses dernières emplettes, Unilever a repris tout récemment la marque de soin Kate Somerville, du nom de la fondatrice d’une clinique esthétique à Los Angeles, ainsi que la marque britannique trendy Ren. Toutes deux ont rejoint la division Prestige du groupe.

Anne Autret