Le Jour d’après : c’est le nom du dispositif lancé en mars par l’ObSoCo, afin de suivre et d’analyser les mutations à l’œuvre, à l’aune de la pandémie qui bouleverse nos modes de vie et qui risque d’impacter nos modèles de consommation déjà en pleine évolution. Dans cet objectif, la société d’étude a recruté une communauté en ligne de 50 citoyens-consommateurs représentatifs de la population française, dont elle assure un suivi quantitatif régulier.

Depuis le 23 mars et pendant huit semaines, cette communauté est invitée à partager sa perception de la situation en France et à l’étranger, mais aussi son ressenti sur les moments marquants de sa journée, sa relation au travail, ses activités et loisirs, la façon dont elle interagit avec les autres, dont elle s’approvisionne, etc. De façon ponctuelle, le champ des questions sera élargi aux modes de consommation, aux valeurs, au temps et au rythme de vie… Chaque semaine, un point sera réalisé par les experts de l’Obsoco, afin d’analyser l’évolution des comportements, des opinions et des représentations des Français : il sera étayé par des données quantitatives, issues d’une enquête menée en ligne par L’ObSoCo sur le panel Respondi du 18 au 25 mars 2020*.

Un premier bilan a d’ores et déjà été dressé depuis le lancement du dispositif. Résultat des courses ? Plus d’un Français sur deux (56 %) est convaincu que la pandémie impliquera des changements dans certaines de ses habitudes, une fois qu’elle sera derrière nous. Ce premier point montre également une large adhésion aux mesures de confinement prises par les pouvoirs publics, un sentiment d’inquiétude pour soi et surtout pour les autres (à l’heure où la santé constitue une priorité pour la population), l’émergence d’un rapport nouveau à l’espace et au temps (avec ses effets limitatifs et la découverte de nouvelles activités et organisations). Par ailleurs, 85 % des Français interrogés sont d’accord avec l’idée que « le coronavirus met en évidence les limites de notre système de développement ». La mondialisation et la consommation à tout-va, victimes du virus Covid-19… ? Réponse(s) dans quelques semaines.

Anne Autret (crédit photo : Pixabay)

*Etude conduite sur la base d’un échantillon de 4000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 18 à 75 ans. Quotas établis suivant le sexe, l’âge, la CSP, la région de résidence, la taille de l’unité urbaine de résidence et le niveau du diplôme le plus élevé.