Le Spa Marin du Val André (groupe HMC), inauguré il y a deux ans dans la baie de Saint-Brieuc, a fini l’année 2013 sur un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros contre 1 million d’euros en 2012. Conçu pour les CSP+, cet établissement à la fois design et relativement intimiste pour le secteur avec ses 95 chambres, ses 54 appartements et ses 18 cabines de soin, réalise 80% de son activité avec les courts séjours (1 à 3 jours).

Grâce à son identité mixte, entre spa et thalasso, et à une carte de soin d’où sont exclues les cures à connotation «médicale» (dos, jambes lourdes …), il recrute une clientèle âgée de 35 à 60 ans, nettement plus jeune que les centres de thalasso voisins. Une stratégie clairement établie dès la conception du Spa Marin et qui porte donc ses fruits. «Nous sommes une destination très week-end, 50% de notre clientèle vient de la région parisienne, 40% de l’Ouest et 10% de l’étranger au-travers de notre activité de location d’appartements, indique Gilles Tatu, son directeur. Le problème des courts séjours, c’est que la clientèle est plus volatile. Mais nous avons de très bons retours, et la région fidélise avec son golf, son littoral. Une fois que les clients ont découvert Val André et les environs, ils sont conquis».

Pour développer sa clientèle et augmenter son taux d’occupation, la direction de l’établissement mise notamment sur l’accueil de séminaires : «nous venons d’embaucher une personne à cet effet. Etant donné la taille de notre établissement, et l’accueil soigné que nous souhaitons réserver à nos clients, nous accueillerons uniquement des séminaires de 20 personnes maximum», précise Gilles Tatu. La population locale (30% de la clientèle) offre également un réservoir autour du restaurant, du centre de fitness… «Nous souhaitons mettre en place des partenariats avec les TO en revalorisant le produit thalasso, qui est trop tiré vers le bas», poursuit le dirigeant.

En 2015, il est par ailleurs question de proposer des séjours du dimanche soir au jeudi soir à des tarifs incitatifs, afin d’agir sur la fréquentation du resort. L’objectif à atteindre – plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires en vitesse de croisière – est à ce prix. Et l’aventure ne fait que commencer dans la station balnéaire de Pléneuf-Val André, en Côtes d’Armor…

Anne Autret