Le groupe Thalazur continue à investir lourdement dans le lifting de ses centres thalasso. Après la rénovation récente de son site vitrine de Bandol-Ile Rousse (4 étoiles, photo ci-contre), il s’est attaqué à celle d’Ouistreham (3 étoiles), en Normandie. Les travaux ont démarré en novembre pour une réouverture prévue fin février. Au programme, la réfection totale des lieux – chambres, espaces communs, thalasso (1500 m2) pour plus de 3 millions d’euros. «Ouistreham a une petite vingtaine d’années. C’est l’une de nos destinations les plus fréquentées, elle est à 2 heures de Paris seulement et le taux d’occupation des chambres à l’année y est élevé. Le site demandait à être rénové pour ne pas se retrouver à la traîne de nos autres centres et donner une image inexacte de Thalazur», explique Jean-Luc Pleuvry (notre photo), directeur des opérations. Contrairement à Bandol, le centre garde sa géographie actuelle. Mais l’ensemble du site va être rajeuni : «les cabines de soin sont traitées dans une autre ambiance, les hydrojets et les tables de massage sous affusion vont être changés…», énumère-t-il.

Un autre chantier d’envergure attend Thalazur avec la construction d’un site 4 étoiles à Cabourg. Cette nouvelle unité verra le jour sur 7 hectares à la place de l’ancien camping municipal avec, au menu, 166 chambres (dont près de 70% avec vue sur mer) et un centre de thalasso de 2600 m2. Les travaux ont démarré cet automne pour une livraison prévue en octobre 2012. Plus luxueux que le centre d’Ouistreham pour éviter toute cannibalisation, il sera structuré autour de trois zones. Il abritera notamment un espace esthétique/spa composé de 9 cabines de soin et d’une cabine duo de 50 m2 avec hammam privatif et baignoire double.

Ces deux projets ont démarré cinq mois seulement après la réouverture du centre de Bandol en juin 2010. Une réouverture réussie, si l’on en croit Jean-Luc Pleuvry : «le produit est bluffant. L’architecte Gilles Terrones a su travailler en recherchant un maximum de proximité avec la baie. Nous avons demandé une 5^ème étoile car nous sommes complètement dans le cahier des charges» ! Cette montée en gamme, qui a coûté dans les 13 millions d’euros au total au groupe Thalazur, s’est traduite par l’agrandissement de la thalasso (de 500 à 850 m2) et par l’augmentation substantielle du prix moyen des chambres : 400 euros en août dernier contre 270 à 280 euros avant la rénovation. Idem pour les cures (+ 30%), qui atteignent désormais 2000 euros les 6 jours/6 nuits en basse saison. Selon Jean-Luc Pleuvry et Nicolas Tricot, le jeune directeur du site, les résultats et les curistes sont au rendez-vous. Reste à reconquérir l’ancienne clientèle, qui avait fini par déserter le centre avant sa rénovation. Prochaine étape : le rajeunissement des centres d’Arcachon et d’Antibes.

Anne Autret