Plusieurs chantiers d’envergure sont en cours de réalisation au sein du groupe Valvital. Les Eaux-Bonnes, Berthemont-les-Bains, Santenay. Dans les deux prochaines années, pas moins de trois établissements vont retrouver une seconde vie sous l’impulsion du numéro deux du thermalisme en France.

Le coup d’envoi a été donné à l’automne 2014 dans les Pyrénées-Atlantiques. Dans « l’écurie » du groupe depuis 2010, le centre thermal des Eaux-Bonnes est en travaux depuis le mois d’octobre dernier, pour une reprise de l’activité conventionnée (voies respiratoires, rhumatologie) prévue en juillet 2015. Quant à la zone thermoludique et au spa (marque partenaire : Algotherm), ils devraient être finalisés en octobre pour une inauguration programmée en décembre prochain.

Quelque 7,8 millions d’euros ont été engagés par la Commune, le Département et la Région afin de financer la reconstruction totale du bâtiment. Seule l’enveloppe datant de Napoléon III a été conservée par Luc Demolombe, l’architecte toulousain qui signe la réhabilitation. Le résultat s’annonce spectaculaire avec sa partie historique, qui concentrera l’ensemble des soins secs, et sa partie nouvelle au look futuriste – les piscines sont comme suspendues sous une bulle de verre (visuel ci-dessus). «Jusqu’ici, il n’y avait pas de spa à proprement parlé, cette activité était marginale. Les travaux nous permettent de créer un centre thermoludique d’environ 3000 m²», explique Frédéric Prades, directeur régional région sud.

Objectif poursuivi : relancer l’activité thermale, limitée à l’accueil d’environ 1000 curistes par an jusqu’ici. «Nous espérons doubler ce chiffre dans quelques années», précise le responsable. Surtout, le groupe Valvital mise sur l’espace thermoludique et de bien-être pour attirer une clientèle régionale, touristique et d’après-ski – la station de Gourette est à 5 kilomètres. Un pari sur l’avenir dans une région déjà bien pourvue en centres similaires : Pau, les Eaux Chaudes ou encore Luchon ne sont pas loin.

Les Alpes Maritimes ne sont pas en reste. En juin 2016, le centre thermal de Berthemont-les-Bains (rhumatologie, voies respiratoires) devrait accueillir à nouveau le public après la reconstruction totale du site (visuel ci-dessus). Bâti à flanc de coteaux, cet établissement est perché à 1000 mètres d’altitude. Sa réfection devrait nécessiter une enveloppe globale de 13 à 14 millions d’euros, viabilisation comprise, à la charge du Département. Il est exploité par le groupe Valvital depuis 2005 et abritera sous un même toit l’activité thermale et de bien-être : «le matin, le site sera réservé à des cures haut de gamme, et l’après-midi, il sera dédié à la remise en forme», précise Frédéric Prades.

Enfin, 2017 devrait être l’année de l’inauguration du centre thermal de Santenay (rhumatologie), en Bourgogne. Un contrat de concession portant sur la conception, la construction, le financement et l’exploitation de l’établissement (via un mandat de délégation de service public) a été signé avec la Commune pour une durée de 25 ans, afin de relancer l’activité thermale qui avait cessé en 1993. «Nous partons de zéro. Il faut tout reconstruire et il a fallu remonter le dossier», explique le responsable. Environ 6,5 millions d’euros ont été dégagés pour bâtir ce site de 2 900 m² qui devrait accueillir 2250 curistes par saison (ouverture sur 8 mois) et totaliser 50 000 entrées au spa thermal (11 mois). Le projet porte également sur la création d’une résidence de 3000 m² et de 50 appartements (25 m² à 32 m²) avec accès direct au centre et développée en pleine propriété par Valvital. Montant de l’investissement : 7,4 millions d’euros. Les travaux devraient démarrer bientôt.

Aujourd’hui, le groupe Valvital exploite onze établissements thermaux et un centre thermoludique à Monêtier-les-Bains. Trois sites sont détenus en propre à Aix-les-Bains et en Alsace à Morsbronn-les-Bains et Niederbronn-les-Bains.

Anne Autret