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Thalazur, c’est reparti pour le monde d’après !

5 juin 2020 Pas de commentaire

Ils avaient fermé leurs portes après l’annonce du confinement… Huit des neuf établissements Thalazur ont procédé à leur réouverture le 2 juin dernier, dès que les mesures de déconfinement l’ont permis. Toutes les activités sont concernées : hôtels, restaurants, centres de thalasso et spas. Seul manque à l’appel celui de Saint-Jean-de-Luz (ex-Helianthal, photo ci-dessus). Et pour cause : depuis plusieurs mois, ce flagship fait l’objet d’une vaste rénovation, dont l’avancement a été ralenti par la crise sanitaire. Il faudra donc attendre le mois de juillet pour que l’hôtel et son restaurant puissent accueillir leurs premiers clients. Quant à la thalasso, elle devrait être opérationnelle à l’automne prochain. « Nous avons pris un mois et demi de retard pour la réouverture de l’hôtel et du restaurant. Quant à la thalasso, elle ouvrira avec trois mois de retard. C’est dommage, car nous allons rater le mois de septembre et le début octobre. Mais nous avons choisi de prioriser l’hébergement et la restauration, car l’été est une grosse période d’activité pour nous », explique Jean-Luc Pleuvry, directeur général de Thalazur (photo).

Afin d’assurer la sécurité de tous, collaborateurs et clients, le n°1 de la thalasso en France a travaillé sur des protocoles sanitaires et mis en place des mesures d’hygiène dans l’ensemble de ses sites. Mise à disposition de gel hydroalcoolique partout, port du masque pour les membres du personnel, traçabilité de l’hygiène, signalétique et marquages au sol afin de respecter la distanciation physique, désinfection de tous les espaces avec des produits virucides, installation de parois en plexiglas à l’accueil des hôtels et des thalassos, cartes de restaurant en papier à usage unique, sur ardoise ou par QR code… « Nous avons absolument tout passé en revue, et certaines dispositions seront d’ailleurs conservées dans le temps », indique le responsable.

Côté soins, la carte et les protocoles de prise en charge et d’hygiène ont été passés au crible pour éviter tout risque de contamination. « Nous avons mis en place un protocole mains propres et désormais, nous demandons à nos clients de prendre une douche systématiquement avant chaque soin », illustre notamment Jean-Luc Pleuvry. Les soins du corps ont tous été expurgés des modelages sur le visage et sur le cuir chevelu. Les soins de thalasso collectifs en bassins ? Un poste sur deux seulement est utilisé. Dans les bassins et les parcours marins, la règle des 4 m² par personne est appliquée pour maintenir les distances. Dans les espaces de cardio, les appareils ont été déplacés – lorsque c’était possible – pour conserver un mètre entre chaque équipement. Sinon, la règle d’un appareil sur deux s’applique, etc.

Les grandes lignes du dispositif sont visibles sur la page d’accueil du site web Thalazur : essentiel pour rassurer la clientèle en quête de réassurance ! Pour la rappeler à la vigilance, Thalazur a également imaginé une communication à la fois informative et dédramatisante, à l’aide d’illustrations et de claims inclusifs (« Soyons Responsables »). « Nous travaillons encore sur la façon de dispenser les conseils et d’assurer le respect des règles », précise-t-il. Bref : il fleure comme un air de reprise chez le leader de la thalasso en France, même si le retour à l’activité est lent pour l’instant et que l’épidémie laissera forcément des traces dans les prochains bilans.

« Nous avons vécu deux mois et demi d’arrêt pur et dur, et enregistré 100% de perte aux mois d’avril et de mai, qui sont de très gros mois normalement pour nous, avec les vacances de Pâques et les longs week-ends, chiffre Jean-Luc Pleuvry. En temps normal, notre taux d’occupation des chambres est supérieur à 85% en mai, juin, juillet, août et septembre. Cette année, si nous faisons 20% à 25% au mois de juin, ce sera une belle performance, et nous visons 35% à 40% au mois de juillet, au lieu de 92% en temps normal. Mais on peut avoir aussi de belles surprises ».

Et des belles surprises, il y en a déjà en Normandie, à Thalazur Cabourg et Thalazur Ouistreham, où le taux d’occupation des chambres approche 65% à 70% les week-ends depuis la reprise, grâce à la proximité de Paris. Mais attention : seules 110 chambres (sur 165) sont ouvertes à la réservation à Cabourg, par exemple. A contrario, le site d’Antibes devrait être davantage impacté, du fait de la concurrence locale – une baisse des prix de la nuitée se profile – et du recul attendu du tourisme étranger cet été.

« D’un point de vue purement financier, on aurait intérêt à rester fermés. Mais ce n’est pas le choix que nous avons voulu faire pour nos clients, nos collaborateurs et le marché en général : en tant que leader, c’est notre rôle de donner du sens et des perspectives à la profession. Nous avons aussi rouvert car nous savons faire du chômage partiel, avec une approche différente des ratios et des chiffres. Nous savons qu’il nous faut passer par là si nous voulons retrouver un semblant de vie professionnelle et un retour à une activité normale progressivement. Nous mettons à profit cette période pour former nos équipes et retrouver nos marques dans ce contexte si particulier », analyse Jean-Luc Pleuvry.

Sur l’exercice 2020, le dirigeant anticipe un chiffre d’affaires en recul de 60% à 70%, là où le secteur de la thalasso tablait sur une bonne année avant l’arrivée de l’épidémie… L’an passé, l’activité de Thalazur a généré 110 millions d’euros, toutes activités confondues (hébergement, restauration, thalasso, spa).

Anne Autret

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