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Avec la rénovation du Splendid, Dax devient une destination bien-être

16 mai 2018 Pas de commentaire

L’hôtel aura rarement aussi bien porté son nom… Fermé en 2014, le Splendid**** (149 chambres et suites) a rouvert ses portes début avril, après 21 mois de travaux et sa rénovation totale en 4 étoiles, le premier de cette catégorie à Dax. Quelque 16,5 millions d’euros ont été mis sur la table pour remettre à flots cet établissement Art Déco ancré sur les berges de l’Adour, à proximité du centre-ville : 9,5 millions par la société d’investissement SCI Dax Le Splendid, emmenée par la Caisse des dépôts et consignations, et 7 millions par les collectivités locales et régionales (Région : 1,3 M€ ; Département : 2,7 M€ ; Communauté d’Agglomération du Grand Dax : 1,5 M€ ; Ville de Dax : 1,5 M€). Si la Commune reste propriétaire de l’hôtel, son exploitation a été confiée au groupe Vacances Bleues, présidé par Nicolas Déchavanne : un véritable flagship pour ce spécialiste du tourisme de loisirs, qui opère déjà une trentaine de destinations en France (huit sont sa propriété). L’accord porte sur un bail de 50 ans avec, à la clé, le versement d’un loyer annuel de 117 000 € à la Ville et d’une redevance annuelle de 820 000 à la SCI.

Façades blanches aux lignes graphiques, vaste hall d’entrée, verrière géante, fumoir style Art Déco, bar classé… Construit dans les années 1920 par l’architecte André Granet à la demande du maire de l’époque, Eugène Milliès-Lacroix, ce symbole du thermalisme dacquois a retrouvé tout son prestige sous la houlette de la SCI (maîtrise d’ouvrage) et du cabinet d’architectes Kapzul, avec l’agence BAL et Nathalie Saccu de Franchi (pour le design et les ambiances intérieures). Soit 13 500 m² entièrement restaurés sous l’égide des Bâtiments de France – l’hôtel est inscrit aux Monuments Historiques depuis 1991. Objectif poursuivi ? Donner une seconde vie à l’hôtel pour en faire un lieu de vie haut de gamme – mais accessible – avec son restaurant gastronomique, son bar, ses événements, son spa… « Vacances Bleues vient du tourisme social et nous y sommes attachés, une association figure toujours parmi nos actionnaire, rappelle Marianne Yung, directrice marketing et expérience clients du groupe. Notre positionnement sociétal repose sur trois piliers : le vivre ensemble, le vivre local et le vivre bien. Notre volonté est de nous implanter dans des lieux qui ont une histoire, pour en faire des lieux de vie accessibles et ouverts sur la ville et la région ».

L’idée est aussi d’en faire une destination bien-être dans cette région étroitement liée au thermalisme, afin de drainer une nouvelle clientèle : avec ses 16 établissements thermaux (orientations : rhumatologie et phlébologie) et plus de 60 800 curistes en 2016, l’agglomération thermale du Grand Dax revendique la place de première station thermale d’Europe (au même titre que Balaruc-les-Bains !). Pour ce faire, les anciens thermes de l’hôtel ont été transformés en spa de 1800 m² en partenariat avec Cinq Mondes : un projet élaboré sous les conseils de Caroline Marcoux, directrice de Coach Omnium & Spa. Aménagé dans les sous-sols de l’hôtel, à l’emplacement d’un ancien château fort, ce spa dirigé par Céline Prudhomme (ex-Royatonic) mêle vieilles pierres et ambiance Art Déco avec ses voûtes et ses mosaïques inspirées des années 30. Un espace bien-être unique en Nouvelle-Aquitaine, en termes de design et d’équipement.

Quatre pôles le composent, à commencer par un parcours Aqua sensoriel avec son grand bassin alimenté en eau thermale, ses jets massants, sa fontaine de glace, son parcours Kneipp, ses banquettes chaudes et froides, son caldarium et son flotarium – une première dans la région. L’espace dédié aux soins esthétiques et aux modelages comprend 15 cabines, dont deux duo avec sauna/hammam et douche à expérience privatifs, un vaste hammam et un sauna. Dans l’espace Art de Vie sont proposées des activités de remise en forme et de développement personnel, ainsi que différents soins experts : yoga, sophrologie, relaxation, ostéopathie, aromathérapie, Access Bars (réflexologie énergétique crânienne)… Enfin, ce spa ouvert à tous abrite un espace de remise en forme avec salle de danse, coin fitness, séances de cryothérapie… « La clientèle locale et régionale devrait représenter 50% de notre activité », précise la responsable.

Afin de la fidéliser, un club a été créé. Les prix sont attractifs : 115 € par mois pour un abonnement à l’année comprenant un accès illimité au parcours Aqua sensoriel et à la salle de gym, deux soins offerts, six invitations… « Le bien-être constitue un axe de développement fondamental pour Vacances Bleues. Cela passe par l’aménagement de spas, mais aussi par la mise en place de cours de yoga, nous souhaitons en proposer dans tous nos établissements, ou la possibilité de recevoir un massage, y compris là où il n’y a pas de spa », indique Marianne Yung. Aujourd’hui, le groupe exploite une trentaine d’établissements dans l’Hexagone, dont une dizaine avec un spa ou un espace bien-être intégré. Parmi ceux-ci, la Villa Marlioz à Aix-les-Bains et le club Serre-du-Villard, à côté du lac de Serre-Ponçon, qui s’est spécialisé dans les séjours détox nature. Ces deux destinations étaient déjà dans son portefeuille, mais elles ont été rachetées cette année par Vacances Bleues, au même titre que l’hôtel Le Grand large à Biarritz et que l’hôtel Le Méditerranée à Saint-Raphaël. Un développement qui s’appuie, depuis 2011, sur un montage avec la Caisse des Dépôts et la caisse de retraite Ircantec pour financer les acquisitions, précise la responsable.

Anne Autret

 

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