Label « Etablissement bien-être durable » by Ecocert, c’est parti !
Nature de Cheveux : c’est le nom du tout premier établissement estampillé « Etablissement bien-être durable ». Et c’est à Cesson-Sévigné, à côté de Rennes, que ce salon de coiffure adepte du bio arbore depuis quelques semaines cette nouvelle certification. Douze ans après la création du label Being, le groupe Ecocert récolte les premiers fruits de la commercialisation de son nouveau label destiné aux spas, centres esthétiques, salons de coiffure, salles de sport et autres barber shops engagés dans une démarche durable et respectueuse de l’environnement. Une refonte, en fait, de Being, qui n’était plus présent que dans quelques spas en Italie. « Son référentiel était très complet et très exigeant, et du coup très élitiste, explique Barbara Pruvost, manager certification produits cosmétiques et maison chez Ecocert. Nous avons fait le choix de conserver les critères portant sur l’impact environnemental et social des entreprises, et de retirer les labels de qualité, qui nous semblaient inutiles étant donné l’existence de labels tels que Spa-A et Spa de France. Nous l’avons également réécrit, en lien avec les professionnels, de façon à le rendre plus digeste et à lever les freins. Notre objectif était de conserver des critères exigeants et contraignants, tout en restant accessibles ».
Réduction de l’empreinte environnementale, critères sociaux…
Pour obtenir ce sésame, les produits, services, équipements et installations des établissements sont désormais passés au crible par Ecocert à l’aune de trois objectifs : réduction de l’empreinte environnementale à travers une gestion raisonnée de l’eau, de l’énergie et des déchets ; vente et utilisation de produits naturels et/ou biologiques certifiés (cosmétiques, textiles, produits de nettoyage, collations) ; et mise en œuvre de critères sociaux assurant le bien-être au travail pour le personnel et des prestations de qualité pour les clients. Au total, tout établissement candidat doit satisfaire à une quarantaine de critères (répartis de façon égale dans ces trois axes) pour obtenir le premier niveau de certification.
Trois niveaux de certification
Deux autres niveaux de certification sont par ailleurs prévus, afin de permettre aux exploitants de s’inscrire dans une démarche progressive et de hisser le niveau d’exigence, pas à pas. « De nombreux professionnels lancent des initiatives positives pour l’environnement, mais beaucoup ne savent pas comment démarrer, ou bien communiquer de peur d’être taxés de green washing ou par crainte d’un manque de légitimité. Le label leur permettra de structurer leur démarche, de la mettre en valeur et d’avancer dans une approche globale et cohérente », argumente la responsable. D’emblée, le salon de coiffure rennais a obtenu la certification de niveau 3, preuve de la maturité de son engagement. Un audit sera organisé chaque année par Ecocert pour vérifier la conformité de l’établissement et des futurs labellisés.
Donner envie aux jeunes et préparer l’avenir
Ce nouveau label a vocation à essaimer en France mais aussi à l’étranger, où Ecocert est présent à travers 37 filiales. Le ticket d’accès ? Il s’établit dans une fourchette comprise entre moins de 1000 euros jusqu’à 2000 euros, selon le type et la surface de l’établissement, sachant que le prix est dégressif pour les groupes (déclinant les mêmes process et les mêmes produits partout). Afin de promouvoir sa diffusion, le spécialiste de la certification des pratiques durables multiplie les initiatives auprès des professionnels. Ainsi, il était présent (et membre du jury) au championnat d’Europe de Massage, qui s’est déroulé tout récemment à Rome. De même, un live est prévu sur Linkedin le 6 juin prochain sur le thème : « spa et salon de coiffure engagés, comment allier gestion et durabilité » ? « Parfois, les entreprises désireuses de s’engager dans une démarche durable hésitent, car elles n’y voient que des coûts en plus, des produits cosmétiques et des consommables plus chers, des critères sociaux plus exigeants, etc. Pourtant, c’est une façon de fidéliser son personnel et d’assurer des prestations de qualité, en limitant le turn-over et les besoins en formation. C’est aussi une façon de donner envie aux jeunes générations de choisir ces métiers, sans renier leurs engagements pour l’environnement, d’anticiper l’évolution des métiers et de préparer l’avenir », analyse Barbara Pruvost. A noter qu’un kit de communication digitale a été développé par Ecocert pour accompagner les établissements labellisés.
Anne Autret
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