Ecocert Greenlife lance le label Being pour les spas
Being : c’est le nom du label dévoilé hier par Ecocert Greenlife sur le salon professionnel SpaMeeting (Beyond Beauty). Sa mission : doter l’univers du spa et du bien-être d’un référentiel écologique et valoriser les établissements engagés dans une politique environnementale globale. Une première en France et hors de nos frontières. Conçu avec un groupe de professionnels du secteur (marques de cosmétique, architecte, opérateurs de spa, consultants, spa managers, représentants de l’association Spa-A…), ce label à vocation internationale est une réponse à la multiplication des spas verts et «eco-friendly» en France et à l’étranger. Il s’adresse aux spas urbains et hôteliers, aux centres de thalasso, instituts, spas thermaux… qui s’inscrivent dans une démarche environnementale et de protection de la nature, et s’obtient après un audit annuel réalisé par Ecocert Greenlife. Son coût : de 1 000 euros (HT) environ à 5 000 euros (HT), selon la taille et l’aménagement de l’établissement.
Pour y prétendre, l’espace bien-être doit satisfaire à quelque 50 critères de base obligatoires, répartis dans trois registres : les produits (cosmétiques proposés à la vente, collations, parfums d’ambiance, linge…), les services (traçabilité des soins, produits utilisés dans les soins, confort des clients et des équipes…) et la gestion du site (mise en œuvre d’une gestion pro-environnementale de l’énergie, éco-aménagement, réduction des déchets, gestion des bassins et piscines, droit social…). Afin de permettre aux spas de procéder graduellement aux aménagements nécessaires, deux niveaux de labellisation ont été imaginés : un niveau d’entrée et un niveau d’excellence. Pour obtenir le premier, 20% au minimum des protocoles de soin doivent être à base de produits bio ou écologiques, notamment, et 20% au minimum des cosmétiques utilisés et vendus dans l’espace bien-être doivent offrir les mêmes caractéristiques. Question : à ouvrir les portes trop largement pour monter rapidement en puissance, créer un cercle vertueux (et rentabiliser l’opération), ne risque-t-on pas de disqualifier d’emblée ce label a minima ? D’autres critères « lourds à mettre en œuvre et exigeants sont également requis, et la transparence sera de mise vis-à-vis des consommateurs », assure Valérie Lemaire, directrice générale de l’organisme.
Pour obtenir le label Excellence, ce taux passe de 20% à 50% minimum, ce qui semble plus logique. Par ailleurs, en plus des critères obligatoires, les spas candidats doivent mettre en place un programme d’amélioration pour leur consommation d’eau et d’énergie, objectifs chiffrés à l’appui, auquel s’ajoutent trois actions supplémentaires (recyclage des eaux grises, normes BBC…) choisies par l’exploitant et contrôlées par Ecocert. Bref, on boxe dans une autre catégorie… !
Actuellement, trois établissements très impliqués dans le développement des soins bio et la préservation de l’environnement sont en cours de labellisation : le Spa Marin de la thalasso de Carnac, dirigée par Martial Denêtre (photo du bas), le spa parisien Melvita (photo en haut), marque de cosmétique bio créée par Bernard Chevilliat, vice-président de l’association Cosmebio, et le spa hôtelier du resort urbain Le Coq Gadby à Rennes, propriété de Véronique Brégeon. Trois pionniers chacun dans leur domaine. Dès 2013, Ecocert Greenlife entend lancer l’Excellence Jury Award pour désigner le spa biologique et écologique de l’année ayant mis en place la meilleure démarche environnementale. Ce prix sera décerné par un jury composé d’experts, de professionnels, de consommateurs et d’un journaliste. Et comme son nom l’indique, il est réservé aux établissements détenteurs du label Excellence.
Anne Autret
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