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Contrexéville poursuit son renouveau

23 juin 2014 Pas de commentaire

thermes-contrexévilleL’établissement vosgien spécialisé dans la minceur a connu les faveurs du roi Stanislas Leszczynski, du Shah de Perse, de la reine Isabelle II d’Espagne, de la grande-duchesse Wladimir de Russie. Six ans après le rachat des thermes au groupe Partouche, et trois ans après la reprise de leur gestion par le biais d’une SEM, la Ville de Contrexéville multiplie les investissements afin de redynamiser son activité thermale, de développer sa clientèle tous azimuts et de redonner du lustre au site. «Lorsque la Ville a repris l’établissement en gestion en 2010, l’établissement dégageait 500 000 euros de chiffre d’affaires et perdait autant d’argent. En 2013, son activité s’élève à 940 000 euros et le déficit a été ramené à 150 000 euros. Nous visons l’équilibre en 2015», chiffre Luc Gerecke, fraîchement élu maire de Contrexéville lors des dernières élections municipales.

spa-thermoludique-contrexévilleRéfection des parties techniques à hauteur de 500 000 euros (réseaux, chaudières…), lifting de l’institut de beauté (5 cabines de soin, 1 cabine Iyashi Dôme, 2 cabines Cellu M6 ; marques partenaires : Maria Galland, La Sultane de Saba) début 2012, changement des baignoires début 2013… Engagée depuis trois ans dans un programme de rénovation du bâtiment et de ses installations, la Ville vient encore d’investir 2,6 millions d’euros dans l’aménagement d’un «spa thermoludique» de 300 m².

Construit au sein des thermes, au premier niveau du bâtiment, cet espace balnéo alimenté en eau thermale de Contrex a été inauguré début mai. En plus d’un bassin ludique (avec bains bouillonnants, nage à contre-courant, banquettes massantes, cascades…), il se compose d’un bassin d’Aquagym et d’un bassin d’Aquabiking (visuel ci-dessus), une activité inexistante jusqu’ici aux thermes. «L’aménagement de cet espace doit nous permettre de rester ouvert toute l’année : jusqu’ici, l’établissement fermait de la mi-novembre à début mars», note François Chalumeau, le directeur des thermes.

espace-détente-thermes-contrexUn objectif crucial : à Contrexéville, petite ville de 3500 personnes, l’activité thermale sert de locomotive à l’économie locale et, notamment, au secteur hôtelier. «L’établissement emploie l’équivalent de 17 salariés temps plein. Et un emploi aux thermes, c’est neuf emplois induits derrière», chiffre-t-il. Avant de préciser : «l’idée, c’est d’enrichir notre offre pour augmenter la fréquentation des thermes, développer la clientèle, et toucher la population locale et régionale désireuse de venir se détendre ou de s’abonner à nos cours d’Aquabike, etc.». Aujourd’hui, celle-ci génère environ 15% du chiffre d’affaires de l’établissement thermal. Demain, le but est de la faire grimper à 40% ou 50% selon les vœux du responsable.

thermes-contrex-institutParallèlement à l’inauguration de l’espace thermoludique, la réhabilitation de la galerie thermale (350 mètres de long) est en cours et les commerces ont réinvesti les lieux. Le lifting de l’espace hammam et sauna est à l’étude, tout comme le réaménagement du parc thermal. Bref : tranche après tranche, le site thermal retrouve de son éclat. «A Contrexéville, il y a 9 hôtels dont un seul 3***. Nous étudions la possibilité de rehausser le niveau de notre hôtellerie et d’attirer une clientèle plus aisée», explique encore le Premier Magistrat. Cette montée en gamme permettrait notamment de toucher une clientèle luxembourgeoise en attente d’un hôtel 4****. Et de tirer vers le haut, sans le dénaturer, cet établissement en cours de certification Aquacert Hccp Thermalisme.

L’évolution de l’offre se poursuit également. Outre l’accent mis sur les activités sportives (randonnée, marche nordique, zumba, raquettes bientôt…) et les ateliers (gestion du stress…) pour toucher les hommes (20%), les couples, les jeunes, la direction et la municipalité réfléchissent aux moyens de réactiver les cures médicales. Et pour cause : dans cette petite station, les cures de 18 jours représentent 27% seulement de l’activité, soit 500 curistes par an en moyenne, contre 46% pour les courts séjours (de un à quatorze jours) minceur et bien-être. «Contrexéville est spécialisée dans les infections digestives et urinaires. La seule solution, pour développer nos cures médicales, c’est de nous diversifier en obtenant l’orientation rhumatologie ou en travaillant sur de nouvelles pistes, autour du diabète par exemple. Nous y réfléchissons», anticipe François Chalumeau. Autant de mesures qui devraient lui permettre de doubler son chiffre d’affaires sous deux ans, espère-t-il. Et de mener à bien le renouveau de « Contrexéville, Capitale de la minceur »…

Anne Autret

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