Les thermes de Néris-les-Bains (Allier) font l’objet d’une fermeture administrative depuis le 11 juillet à la suite de la découverte de bactéries – légionnelle et pseudomonas – dans l’eau utilisée pour les soins. Cette décision intervenue en pleine saison constitue un coup dur pour l’établissement qui avait déjà fermé ses portes fin 2012 pour des raisons identiques. A l’intersaison, des travaux avaient été réalisés à la demande de la SEMETT, société d’économie mixte en charge de l’exploitation des thermes, afin de rénover les bassins de stockage, notamment. D’autres mesures avaient été décidées : réalisation d’un audit, nettoyage chimique et désinfection des réseaux, création d’une commission de sécurité sanitaire, mise en place d’une désinfection hebdomadaire des réseaux chaque week-end, renforcement du plan de prélèvement… Sans oublier le remboursement des curistes, soit une facture totale d’environ 450 000 euros.

Aujourd’hui, 7 semaines après la fermeture de l’établissement, analyses et travaux sont toujours en cours pour détecter l’origine de cette nouvelle contamination. Aux termes de la réglementation, deux analyses consécutives montrant l’absence totale de bactéries sont requises pour la réouverture des thermes. La SEMETT est donc suspendue aux résultats de ces analyses et a d’ores et déjà dû indemniser les 800 curistes présents à Néris-les-Bains début juillet. La direction a également annoncé qu’elle rembourserait les arrhes de réservation versées aux thermes par les personnes qui ne pourront pas suivre leur cure du fait de cette fermeture administrative. Autre conséquence : en marge de l’activité thermale à proprement parlé, une interrogation pèse sur l’inauguration du centre thermoludique les Nériades qui doit avoir lieu cet automne. A priori, celle-ci est annoncée pour novembre 2013 et devrait permettre de redonner un peu de couleurs à l’économie locale (thermes, restauration, hôtellerie…). Mais quid des soins de balnéo si l’origine de la pollution n’est toujours pas trouvée… ?

Les thermes de Néris-les-Bains, deuxième station thermale d’Auvergne, sont spécialisés dans le traitement des affections psychosomatiques, rhumatologiques et neurologiques. Leur capacité d’accueil est de 8000 curistes par an et leur chiffre d’affaires s’établit aux environs de 5,4 millions d’euros.

Anne Autret