La fish pédicure entre deux eaux
La «fish pédicure» est tendance et son développement n’est pas passé inaperçu au Ministère de la Santé. Les pouvoirs publics ont en effet saisi l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) afin d’évaluer les risques de transmission de maladies par le biais des poissons (généralement des garra rufas) ou de l’eau, que l’on peut difficilement désinfecter sous peine de tuer les poissons… En l’absence de données quantitatives et de cas d’infection avéré, l’organisme estime dans ses conclusions que le risque est faible, hormis pour certaines populations sensibles : diabétiques, personnes immunodéprimées ou présentant des lésions cutanées aux pieds.
Mais dans son avis publié le 24 avril, il préconise l’encadrement strict de la pratique qui n’est régie par aucune réglementation sanitaire spécifique en France. Parmi ses recommandations : l’utilisation de bacs et d’une eau protégeant des risques d’infection ; la création de procédures d’admission et d’hygiène des usagers ; le contrôle et l’auto-surveillance des installations et de la qualité de l’eau ; l’obligation de traçabilité des lots et le contrôle sanitaire des poissons ; ou bien encore l’information du public et du personnel sur les risques encourus. Par ailleurs, l’Anses en profite pour rappeler l’obligation de respecter la réglementation relative à la faune sauvage captive pour l’ouverture d’un établissement. La fish pédicure est interdite dans certains états outre-Atlantique et au Canada. Plus de détails sur le site web de l’organisme.
Anne Autret
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