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La métamorphose de Thalazur Antibes

15 octobre 2013 Pas de commentaire

Plus de 21 millions d’euros : c’est la somme qui aura finalement été investie par Thalazur pour rénover son établissement d’Antibes. Un site symbolique, puisque c’est lui qui a donné son nom,Thalazur, à l’activité thalasso du groupe SCIH après son rachat fin 2000… Aux termes de dix mois de travaux, il a rouvert ses portes début juillet sur les hauteurs de la ville. Et c’est un hôtel et une thalasso flambants neufs qui accueillent depuis la clientèle sous la direction de Philippe Bellengé, ex-directeur de l’Ibis d’Arcachon. «Nous n’avons conservé que les murs», précise-t-il.

Aménagement d’un parking et d’un vaste accueil lumineux, création d’un espace lounge (visuel) et de restauration ouvrant largement sur la mer, belles chambres insonorisées et équipées d’une climatisation réversible… Avec son ambiance zen aux tons clairs et aubergine, ses jolis luminaires signés de la créatrice Constance Guisset, et son mobilier en bois naturel, l’hôtel Baie des Anges 4* (contre 3* précédemment, 164 chambres et appartements) n’a plus rien à voir avec l’ancien établissement. Reste à finir de rajeunir un deuxième bâtiment (la résidence), qui devait initialement être repris par Eiffage Construction, et le tour sera joué. Côté cuisine, les cartes «lounge» et gastronomique ont été confiées à un nouveau chef, Lyes Abidi, qui excelle notamment dans la préparation, tout en saveurs métissées et en légèreté, des légumes et des poissons. Une cuisine en phase avec le concept des 5 S (des produits de Saison, cuisinés Sainement avec Simplicité, remplis de Saveurs dans des Situations géographiques exceptionnelles) mis en place depuis 2012 dans tous les sites Thalazur, sous les conseils des chefs Patrice Demangel et Didier Aniès.

La thalasso a également bénéficié d’une rénovation totale sous la patte de l’architecte Gilles Terrones, à qui Thalazur doit aussi son site de Bandol. «Tout a été remis à plat, nous avons refait le réseau d’écoulement et d’alimentation, modifié la circulation, rénové l’intégralité de l’espace», énumère Philippe Bellengé. On y descend par un escalier ou un ascenseur visibles de l’accueil, et l’espace déroule ses 2000 m² dans une ambiance paisible et baignée de lumière naturelle, ponctuée de murs violine au spa, et de murs couleur ardoise à l’institut de thalasso. «La thalasso a été réduite d’environ 300 m² et compte quatre cabines en moins», indique-t-il. Dirigée par Christine André-Alati, ex-comptable du site, celle-ci dispose néanmoins d’une capacité d’accueil de 160 curistes/jour et totalise 22 cabines : 5 avec baignoire (partenaire : Stas Doyer), 1 cabine Thalaxion, 1 douche à jets, 7 dédiées aux enveloppements, 3 équipées d’un Hydrojet et 5 consacrées aux massages sous affusion. Une piscine de soin (visuel ci-dessus) a été aménagée au sein de l’institut : c’est là qu’ont lieu certains cours collectifs, comme l’aquaboxing, par exemple.

Côté spa, on dénombre 9 cabines de soin et une suite avec hammam privatif, jacuzzi et 2 tables de massage. Il est dirigé par Jean-Philippe Delville, spécialiste en énergétique chinoise, fin connaisseur en aromathérapie et formateur en interne pour l’ensemble des sites Thalazur. Sous son égide, plusieurs soins ont été rajoutés à la carte, à l’image d’un kobido du visage et d’un massage Aroma personnalisé.

Et pour cause : «depuis 2007, nous nous attachons à créer une image Thalazur homogène. A partir de 2014, nous allons faire ressortir l’ADN de chaque centre, et valoriser ainsi les talents et les forces vives», annonce Sylvie Vasquez, directrice produits. A Antibes, l’aromathérapie s’est imposée assez logiquement, étant donné la proximité de Grasse, capitale française de la parfumerie. «Nous sommes partis de l’existant et nous avons introduit une approche aromatologique dans la carte de soins du spa, mais aussi dans nos soins thalasso, dans notre restauration, dans nos cocktails maison…», poursuit-elle. En plus du soin Aroma de 52 mn proposé à la carte, Thalazur Antibes propose ainsi l’escale Aromathérapie de trois jours incluant des soins spa et thalasso à base d’huiles essentielles. Pour les soins esthétiques et capillaires, le site poursuit son partenariat avec Thalgo et René Furterer.

Enfin, un espace détente et fitness a été aménagé dans un espace dédié, un peu à l’écart de l’institut de thalasso et du spa. Situé à proximité immédiate des trois bassins d’eau de mer extérieurs (dont un chauffé à l’année) et d’une belle terrasse, il abrite un – trop – petit parcours marin (pour des raisons techniques ; visuel ci-dessous), un hammam chaud, un hammam tiède équipé d’une table de gommage (visuel de droite), un sauna et une petite salle de fitness. L’ensemble bénéficie d’une ambiance paisible et moderne, avec une vue magnifique sur la baie des Anges. Reste à rôder l’accueil des clients et à améliorer la signalétique.

Grâce à cette véritable métamorphose, la direction de Thalazur entend réactiver ce site, qui avait perdu de son attractivité ces dernières années, après avoir atteint un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros au milieu des années 2000. «Nous avons un gros travail de reconquête des clients car nous avons tardé à rénover», en convient Jean-Luc Pleuvry, directeur des opérations de la marque. Ici, plus de 90% de la clientèle thalasso vient de France, principalement du Sud-Est, et des pays limitrophes : Italie, Suisse, Belgique. Selon le dirigeant, l’objectif est de capter une clientèle thalasso, évaluée à un peu plus de 50%, mais aussi les touristes et une clientèle professionnelle par le biais des séminaires. Sans oublier la population locale. Un avis de connaisseur : avant de prendre la direction des opérations, Jean-Luc Pleuvry a dirigé Thalazur Antibes de 2000 à 2007… !

Anne Autret


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