Les thermes d’Uriage se refont une beauté
Les Thermes d’Uriage, propriété du groupe espagnol Puig (parfums Paco Rabanne, Payot…), sont engagés dans un vaste programme de rajeunissement depuis plusieurs saisons. Le But ? Fidéliser une clientèle de curistes déjà acquise à la station iséroise (rhumatologie, ORL, dermatologie), et trouver un relais de croissance à l’activité des thermes et de l’hôtel****, grâce au développement de l’offre bien-être. Classique sur ce marché. Au-delà, l’objectif est aussi d’offrir une vitrine plus « glamour » à la marque de dermocosmétique éponyme, qui constitue le « core business » d’Uriage : « nous devons conjuguer l’activité du centre thermal au développement de notre marque dermocosmétique, qui est présente dans 80 pays », précise Charles Beaujean, à la tête du pôle Services d’Uriage depuis un an.
Après la rénovation partielle du Grand Hôtel et de l’établissement thermal (entrée, vestiaires), une série de travaux a ainsi été réalisée entre l’hiver 2017 et l’hiver 2018 (certains sont toujours en cours) aux thermes et au spa thermal, pour un montant cumulé de quatre millions d’euros. Au spa, la zone dédiée aux soins humides (6 cabines contre 5 précédemment) a été refaite à neuf l’année dernière, décoration et équipements compris, tout comme la salle de repos et le jardin paysagé. Cet hiver, l’accueil et la zone dédiée aux soins secs (4 cabines) ont suivi. Aux thermes, la transformation a d’abord porté sur la salle de repos, le solarium et le jardin paysagé. Elle se poursuit actuellement avec la refonte de la piscine thermale et l’aménagement d’un sauna, d’un hammam et d’une douche sensorielle. « Cet espace sera désormais ouvert à nos clients bien-être l’après-midi, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici », précise Charles Beaujean.
Parallèlement, une salle de cardio-fitness (équipé en Technogym) est en cours de création au premier étage de l’hôtel. Réservé à la clientèle hébergée, il devrait ouvrir ses portes dans les prochains jours. En 2019, ce sont les ailes de soins thermales qui feront leur mue. « Les thermes d’Uriage ont été retenus dans le cadre du grand Plan Thermal lancé par la région Auvergne-Rhône-Alpes, nous avons donc bénéficié d’une enveloppe supplémentaire », détaille-t-il. Enfin, l’hôtel suivra de 2019 à 2021, avec la réfection de l’entrée et de trois étages (30 chambres).
Conjugué à l’évolution de l’offre (création d’ateliers de yoga, lancement de cours de tennis adapté à partir de cette année, création de nouvelles cures…), ce lifting devrait apporter une nouvelle dynamique à l’établissement. Actuellement, l’activité thermale dégage un chiffre d’affaires de 2,745 millions d’euros et offre une capacité d’accueil de 4500 curistes. «Nous en visons 5000 sous deux ans, grâce à la mise en route de deux cures supplémentaires. Mais nous pourrons difficilement aller au-delà car l’eau d’Uriage est une ressource limitée », indique Charles Beaujean.
Les soins spa, de leur côté, génèrent 700 000 euros de CA et présentent donc un gros potentiel. « La modernisation du spa et l’accent mis sur les services vont nous permettre de recruter une clientèle extérieure additionnelle et d’augmenter le taux d’occupation de l’hôtel. Aujourd’hui, il est de 54%, ce qui nous place dans la fourchette haute de la moyenne grenobloise, mais nous visons 65% à moyen terme », argumente le responsable. Quant à la partie hébergement et restauration, elle représente un chiffre d’affaires de 2,9 millions d’euros. Il est vrai que le Grand Hôtel abrite Les Terrasses, une table doublement étoilée au Michelin et récompensée par quatre toques au Gault & Millau. Un atout supplémentaire pour développer le tourisme de bien-être dans la station et doper la fréquentation de l’établissement.
Anne Autret (photos : ©Thermes d’Uriage ; ©Grand Hôtel des Thermes d’Uriage)
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