La résidence Fleur de Sel est située face à la mer, à une quinzaine de kilomètres de Lorient, sur la commune de Guidel (Morbihan). Trois petits bâtiments construits récemment dans une démarche de développement durable, 60 appartements de 2 et 3 pièces (dont 30 livrés en avril), une piscine extérieure, un restaurant. Et le Spa Océane, ouvert à l’automne dernier sur 1 270 m2 en même temps que la résidence. Une destination de plus au catalogue Odalys, n°2 français de l’hébergement touristique derrière Pierre & Vacances avec 280 sites toutes catégories (résidences, résidences-clubs, chalets, villas, hôtels…) et un chiffre d’affaires groupe proche de 180 millions d’euros en 2011 (+9,8%). Une destination emblématique, aussi, pour le groupe créé en 1998 par François Mariette et détenu à 75% par la Financière Duval. «Il s’agit de la première réalisation issue d’un partenariat avec le groupe Vinci qui a financé le projet. Le premier maillon d’une longue série», annonce le dirigeant. Par ailleurs, pour la première fois, Odalys a confié l’exploitation du spa, des activités aquatiques et de la restauration à une société partenaire. Enfin, le site illustre la stratégie de montée en gamme d’Odalys (assortie de prix accessibles) et le modèle de développement que le groupe souhaite promouvoir : « une résidence où l’on vit, et pas seulement où l’on dort», résume François Mariette.

Dont acte. C’est à la société Espace Récréa que l’exploitation du spa (visuel, dr) et du restaurant a été confiée. Une expérience inédite pour l’entreprise basée à Caen, spécialisée jusqu’ici dans la gestion et l’animation d’équipements de loisirs et de bien-être en délégation de service public (piscines municipales, centres aquatiques, bases de loisirs…). Soit 37 sites en France. «Notre objectif est d’offrir du bonheur et de la forme à notre clientèle, note Gilles Sergent, président d’Espace Récréa et actionnaire principal (40%) de la société. Nous allons travailler avec les résidents, bien sûr, mais aussi avec la clientèle locale. Celle-ci doit représenter 50% au moins de notre activité. Il s’agit d’un outil de rayonnement local qui doit nous permettre de faire tourner l’espace à longueur d’année». Le Spa Océane et son restaurant La Cantine des Toques Rebelles doit aussi permettre de développer une activité séminaires et de capter une clientèle étrangère.

En l’absence de concurrence locale, la stratégie a des chances d’être payante. D’autant que les moyens ont été mis sur la table pour faire du Spa Océane de Guidel, un pôle attractif de remise en forme et de détente. Situé à l’entrée de la résidence, celui-ci occupe un bâtiment  baigné de lumière naturelle. L’aménagement est soigné et l’espace se structure en quatre zones : les soins, l’Aquaforme (bassin de 55 m2 en inox HSB avec parcours aquatique et banquette à bulles, cours d’aquagym, d’aquabiking… visuel), la forme (fitness, cardio et musculation, sophrologie, Pilates…) et le restaurant. L’espace soins abrite 2 hammams (Klafs), 2 saunas, 2 douches sensorielles, 5 cabines de soin dont 1 double et 2 équipées en balnéo (Unbescheiden) et un espace détente.  Les soins visage et corps sont réalisés avec la marque Algotherm. Normal : on est au bord de la mer. De plus, parmi les actionnaires d’Espace Récréa se trouvent NCI Gestion (30%)… et le groupe Batteur (30%), propriétaire d’Algotherm et de la thalasso de Deauville, notamment, et actionnaire minoritaire de la société de conception et d’exploitation de spa Deep Nature. «Nous sommes ouverts à une deuxième marque complémentaire», précise Gilles Sergent.

Assez logiquement, le partenariat entre Odalys et Espace Récréa ne devrait pas se limiter au site de Guidel. Plusieurs projets sont d’ores et déjà envisagés au sein de résidences de tourisme dans l’Ouest de la France, le Sud-Ouest, le Languedoc-Roussillon et sur la Côte d’Azur. «Parallèlement, nous sommes en train de nous développer dans les résidences de centre-ville de type appart’hôtels. Nous voulons y implanter systématiquement un spa. Aujourd’hui, nous en avons six, à Lyon, Aix-en-Provence, Nîmes, Cannes et Genève. Notre but est d’en totaliser une quarantaine sous trois ans», dévoile François Mariette. Marseille, Montpelliers, Strasbourg, Colmar ou encore Dijon sont dans le pipeline du groupe qui, ces trois dernières, a ouvert ou repris une quinzaine de résidences par an.

De son côté, le dirigeant d’Espace Récréa  ne cache pas sa volonté de s’installer plus largement sur le marché du spa – sous gestion publique et privée. Aujourd’hui, la société exploite quatre espaces aquatiques équipés d’un spa à Bois-Colombes (2003), Gouvieux (Aqualis, 2010), Vincennes (Le Dôme, 2011 ; visuel ci-contre) et Montchavin (Espace Paradisio, 2011), auxquels s’ajoute désormais le Spa Océane de la résidence Fleur de Sel de Guidel (2011). En juin prochain, le centre Aquarella d’Arras et le centre Diabolo de Bourg de Péage ouvriront leurs portes et viendront compléter son portefeuille. Parallèlement, Gilles Sergent envisage d’élargir son champ d’action et de proposer ses services aux établissements hôteliers. Afin de gérer l’ensemble des projets exploités sous fonds privés, il réfléchit à la création d’une division dédiée. Un dynamisme qui ne saurait faire mentir la promesse de ses Spas Océane : «l’énergie en toute saison» !
Anne Autret