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Relais Thalasso prépare sa révolution

24 mai 2011 Pas de commentaire

Le groupe Phelippeau, spécialiste français de la thalasso, affûte sa stratégie et promet une révolution de ses cures thalasso. Objectif : reconquérir la clientèle sur ce marché difficile (déremboursement des cures, concurrence du spa…) en s’appuyant sur les bienfaits de la mer, l’efficacité, le plaisir. Et la prévention. «Depuis trois ans, la différenciation entre les centres de thalasso se fait par le prix et les promotions, explique Anne Phelippeau-Korb, directrice marketing et commercial de l’entreprise familiale. Le problème, c’est que les charges sont toujours plus lourdes ! Les petits groupes comme le nôtre n’ont pas le choix, ils doivent reconquérir les clients par l’innovation. C’est ce que nous sommes en train de mettre en place». Cette volonté de changement radical porte sur les soins, la durée des séjours, les protocoles, etc. «Il faut rompre avec le discours des clients qui disent : je ne suis pas malade, donc je n’ai pas besoin de thalasso», poursuit-elle. Sauf contrordre, tous ces changements devraient intervenir avant la fin 2011.

Aujourd’hui, le groupe Phelippeau exploite trois centres Relais Thalasso certifiés Qualicert à La Baule, Sainte-Marie-en-Ré et Bénodet (la thalasso qui marche le mieux en France selon Anne Phelippeau-Korb). Depuis un peu plus d’un an, il a en effet cédé la gestion de la thalasso de Santander (Espagne) à l’Espagnol Sasoibide. Une belle vitrine située au sein de l’hôtel Real (5*), mais qui n’a jamais été rentable. «Cela reste une très belle histoire mais elle n’a jamais rapporté d’argent», note-t-elle.

Cette décision est la bienvenue étant donné les projets de développement à court terme. D’ici à deux ans, un nouveau site doit en effet être construit à Pornichet, à l’emplacement du château des Tourelles. Prévu initialement pour 2010, ce centre haut de gamme abritera un hôtel de 100 chambres et une thalasso sur 1 600 m2, face à la mer. Il remplacera la thalasso historique de La Baule, créée en 1990 dans la commune voisine (et dont les murs ont été cédés il y a trois ans par le groupe Phelippeau). La seule à ne pas avoir son hôtel, contrairement à Bénodet (3*) et à Sainte-Marie-en-Ré (3*). Depuis cette année, l’établissement rétois est membre du réseau Châteaux & Hôtels Collection qui fédère les établissements de caractère et les bonnes tables. Un label mérité pour le site dirigé par Didier Gireau et pour son chef Arnault Thiry. En 2011, le groupe table sur un chiffre d’affaires total de 18 millions d’euros. Au premier trimestre, il était en hausse de 6%.
Anne Autret

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