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Spas Organisation lance son cahier de tendances

13 février 2018 Pas de commentaire

ban-impulsionsImpulsions positives : c’est le nom du premier cahier de tendances édité par Spas Organisation, leader français des salons spécialisés dans le bien-être, le bio et l’art de vivre. Réalisé par le bureau Carlin, ce cahier d’une trentaine de pages décrypte trois grands courants transversaux, trois pistes de réflexion pour 2018, exemples, initiatives et chiffres à l’appui. La partie dédiée plus spécifiquement à la beauté et au bien-être laisse certes un peu sur sa faim. Mais l’ensemble apporte un regard intéressant sur quelques grandes tendances qui irriguent la consommation. Résumé.

visuel31. On rêvera (toujours plus) du retour à la terre. Y compris – surtout – dans les villes, à l’heure où les aires urbaines de plus de 500 000 habitants rassemblent 40% environ de la population française. Coupés de la nature, sensibilisés à la cause écologique, les citadins seront toujours plus « biophiles » en 2018 et les intérieurs seront bio-esthètes, explique Carlin. Comment ? En mariant modernité et authenticité (hi tech et artisanat, matières naturelles et matières technologiques…) ; en adoptant une déco green esthétisante et fondée sur le DIY (engouement pour les terrariums, retour des herbiers) ; en promouvant l’architecture biophilique (c’est-à-dire : qui imite les conditions d’un environnement naturel), à l’image de ces 36 immeubles en bois qui sortiront de terre d’ici à 2019 en France, à l’initiative de l’Association pour le Développement des Immeubles à Vivre Bois (photo)…

gateauLes consom’acteurs auront aussi les mains vertes. En adhérant à Falling fruits, la carte collaborative qui répertorie les lieux de glanage urbain à travers le monde ; en cultivant son morceau de terre en ville comme à Dijon, Bordeaux, Grenoble, Le Havre, Marseille, Strasbourg ou Paris, où les municipalités délivrent des permis assortis de chartes de végétalisation ; en associant expériences à la campagne (vendanges, chasser la truffe, cultiver un potager…) et tourisme de luxe (ou pas, d’ailleurs !) dans un environnement « authentique » (Soho farm House Oxfordshire en Angleterre, Villa Lena en Italie…) ; en faisant un retour à la ferme via la permaculture. Enfin, les Français mangeront sain, fun et artistique. Un courant impulsé par les Millenials, qui représenteront la moitié des actifs en 2020. Des lanceurs de tendances et de gros consommateurs de bio selon le panel Kantar (PGC + FLS, tous circuits). Au menu : les incroyables terrarium cakes du chef pâtissier Iven Kawi, installée à Jakarta (photo) ; les salad cakes apparus en 2016 au Japon ; les pâtisseries en trompe-l’œil de Cédric Grolet, chef pâtissier du Meurice à Paris et élu meilleur chef pâtissier de restaurant du monde en 2017…

bioluminescence2. Rien ne se perd, tout se transforme (et même plus). Objectif : abandonner le système linéaire « extraire, produire, consommer, jeter » pour adopter un système circulaire et créer un cercle vertueux qui favoriserait la disparition les déchets. Comment ? Objectif zéro gâchis grâce au shopping durable (ouverture du centre commercial ReTuna 100% zéro déchets près de Stockholm), au waste based cooking (ou l’art de cuisiner les restes et déchets), au zero waste market (ou le grand retour des épiceries et des systèmes de distribution en vrac), ou encore aux applications anti-gaspi de type To good to go (qui identifie les repas invendus chez les commerçants ou restaurateurs pour les revendre à bas prix). On ne se séparera plus, on réparera ! Une bonne résolution déjà à l’œuvre : en 2016, l’éco-organisme Eco-systèmes a collecté et recyclé 517 000 tonnes de déchets électriques en France, un chiffre en forte hausse. La multiplication des Repair cafés, le retour en grâce des pièces détachées, la conception de produits selon le principe du cradle to cradle (qui implique un impact positif sur l’économie, le social et l’environnement) sont autant d’illustrations de ce mouvement de fond anti-obsolescence programmée.

Vive les innovations alternatives – et écologiques pour réduire la pollution et l’impact sur l’environnement. A suivre : les matières organiques plutôt qu’animales, les emballages à base de champignons (ou d’algues, Ndlr) pour remplacer les matières plastiques et le polystyrène, l’encre issue des suies des pots d’échappement et des cheminées d’usine en Chine, la bioluminescence (ou production naturelle de lumière par des bactéries), au coeur des activités de la start up française Glowee (visuel ci-dessus).

boissons-fermentées3. La beauté viendra (encore plus) de l’intérieur. Parce qu’au-delà de la beauté immédiate et du bien-être ponctuel, l’important est aussi de bien vieillir. Dans ce contexte, les aliments seront nos supers héros, des boosters de santé et de beauté. La santé est dans la mer : après la spiruline, le plasma marin revient en force (on pense aux ampoules de Quinton, notamment). On adopte les boissons fermentées, riches en pré et probiotiques, on ressuscite les céréales du passé (épeautre, quinoa, boulghour mais aussi sorgho et kurakkan, riche en fer, en fibres et en calcium), on fait une réserve de ces super-aliments incontournables – açaï, acérola, baies de goji, curcuma, grenade, spiruline… Et l’on nourrit les bactéries amies qui vivent sur notre peau à l’aide de soins riches en probiotiques, prébiotiques et autres ingrédients doux et naturels. Le bien-être nous rendra beau. Après le yoga, le Pilates, le Qi Gong, place à la Ginastica Natural, un mix de yoga, de stretching et de ju jitsu venu du Brésil : déferlante prévue en France en 2018. D’autres préfèreront s’adonner à des bains sonores ou à des bains de forêt inspirés de la pratique japonaise Shinrin-yoku. Enfin, La technologie nous aidera à nous endormir : capteur de sommeil RestOn, diffuseur de parfum aux senteurs apaisantes Oria (Sensorwake)… On pourrait aussi citer le bandeau Dreem (Rythm), en test dans deux Pullman (AccorHotels) et à l’oeuvre dans le séjour Mer & Sommeil aux Thermes Marins de Saint-Malo. Bien dormir ? Un rêve pour les 35% de Français qui déclarent souffrir de troubles du sommeil (source : Institut national du sommeil et de la vigilance). Et une voie royale à emprunter pour les porteurs de projet opérant dans le secteur du bien-être.

Anne Autret

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