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Les chantiers du groupe Arenadour

10 novembre 2022 Pas de commentaire

Né à Dax, première destination thermale en France avec Balaruc-les-Bains, le groupe Arenadour est entré dans une phase de développement accéléré ces trois dernières années. Reprise de l’exploitation des thermes des Fumades dans les Cévennes en 2019, puis du Pôle Thermal d’Amnéville en 2021, et enfin des thermes de Bagnères-de-Luchon aux termes d’un accord passé début 2022 : le groupe détenu à 70% par Sagesse Retraite Santé sort de ses frontières landaises et tisse, pas à pas, sa toile dans le paysage thermal français.
Jusqu’à la fin octobre, c’est Michel Baqué (à gauche sur la photo) qui était le président d’Arenadour. A ce titre, il a orchestré sa stratégie de croissance externe et lancé les différents chantiers de rénovation et de revitalisation des établissements. Depuis quelques jours, il a passé le relais à Maxime Vilgrain (à droite), ex-directeur administratif et financier du groupe. Charge à lui de poursuivre le développement et la consolidation du premier acteur thermal des Landes. Petit tour d’horizon…

Arenadour à Dax

Sur ses terres historiques, le groupe Arenadour exploite six établissements thermaux à Dax et à Saint-Paul-lès-Dax (orientations : rhumatologie, phlébologie), ainsi que le centre aqualudique Sourcéo de 4000 m², à Saint-Paul-lès-Dax. Chaque année, il accueille quelque 26 000 curistes conventionnés (14 000 à Saint-Paul de Dax et 12 000 à Dax). S’y ajoutent les 160 000 entrées et les 12 000 soins spa enregistrés à l’espace Sourcéo. Selon sa direction, le thermalisme génère 51% de l’activité du groupe à Dax, versus 12% pour le thermoludisme, 12% pour le spa et 25% pour l’hébergement. Actuellement, l’équipe travaille sur deux nouveaux programmes santé : arthrose des mains et post-cancer du sein en 2023. A l‘étude, un programme axé sur la douleur et le sommeil, et un autre destiné aux aidants.

Les thermes de Luchon

C’est le dernier établissement qui a rejoint le giron du groupe Arenadour. En reprenant l’exploitation des thermes de Luchon (orientations : rhumatologie, voies respiratoires) dans le cadre d’une DSP de 30 ans, son objectif est de relancer l’activité conventionnée du site thermal, mais aussi de le faire vivre 365 jours par an, grâce aux activités de loisirs et de bien-être. Et pour cause : outre la proximité de plusieurs stations de ski (Superbagnières, Peyragude…), la « Reine des Pyrénées » est aussi une destination nature et une porte sur l’Espagne, à quelques kilomètres de là.

Pour ce faire, le centre thermal – célèbre pour son Vaporarium naturel – est en cours de restructuration, afin de le rénover et d’y créer notamment un espace de cure premium. Quant à l’espace thermoludique, il trouvera sa place dans un nouveau bâtiment édifié sur deux niveaux (avec bassins, spa, etc.) et directement relié aux thermes. La métamorphose du site a démarré au mois de juin et devrait durer deux ans, en 2022 et 2023, sans fermeture de l’établissement. Elle nécessite une enveloppe de plus de 40 millions d’euros, dont 5 millions portés par Arenadour pour le renouvellement des mobiliers et des équipements. La Région Occitanie Midi Pyrénées Méditerranée, via son ARAC (Agence Régionale Aménagement Construction), et la Banque des Territoires sont, quant à elles, chargées de la construction et du financement du programme d’investissements. Les subventions publiques représentent 12,5 millions d’euros (FEDER, État, Région Occitanie, Département de la Haute-Garonne, Commune de Luchon).

Au-delà de la rénovation de l’établissement, qui est réalisée en lien avec la Commune, ce projet s’inscrit dans un plan de dynamisation globale du territoire. Ainsi, la mise en service d’un « ascenceur valléen » au printemps prochain reliera Luchon à la station de ski Superbagnères en quelques minutes. De quoi drainer une clientèle supplémentaire vers le nouveau centre de bien-être de Luchon, qui sera ouvert toute l’année. Par ailleurs, sous l’impulsion de la Région, le train devrait revenir à Luchon en 2024 – il s’agira de la première ligne en France fonctionnant à l’hydrogène. Aujourd’hui, les thermes de Luchon totalisent plus de 5400 curistes par an, après en avoir accueilli jusqu’à 30 000… ! Le site thermal devrait avoir achevé sa transformation au printemps ou à l’été 2024.

Le Pôle Thermal d’Amnéville

Il s’agit de la destination thermale la plus importante du Grand-Est. En reprenant le fonds de commerce et l’exploitation du Pôle Thermal d’Amnéville, à 20 Km de Metz, Arenadour a trouvé dans la corbeille de la mariée le centre thermal Saint Eloy, dédiée aux cures conventionnées (orientations : pathologies rhumatismales, des voies respiratoires et ORL). 16 000 curistes en 2019 ! Le site comprend également le centre thermoludique Thermapolis (2800 m², 400 000 entrées en 2019), destiné à une clientèle familiale, et le centre de bien-être Villa Pompéi, qui a vocation à renforcer son positionnement de spa plus sélectif. A eux trois, ils généraient 19,6 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019.

Un cahier des charges pour la réalisation de travaux est en cours de discussion avec la SPL Destination Amnéville, propriétaire des bâtiments. Rien n’est encore acté à ce jour. Mais des premiers aménagements ont d’ores et déjà été faits par Arenadour au centre thermal Saint-Eloy : réaménagement de l’espace premium, réorganisation du parcours de soins (voies respiratoires et rhumatologie). En décembre prochain, un sauna extérieur (avec vue panoramique) sera inauguré à la Villa Pompéi, de même qu’un nouvel espace avec sauna, mur de sel et douches sensorielles au centre Thermapolis.

Les thermes des Fumades

Situé à 15 Km d’Alès, dans les Cévennes, l’établissement thermal est spécialisé en rhumatologie, voies respiratoires, affections des muqueuses bucco-linguales et dermatologie : trois nouvelles orientations thérapeutiques pour Arenadour. Le groupe a repris son exploitation par le biais d’une DSP de 30 ans. Le projet ? Augmenter la capacité d’accueil des thermes, qui totalisent aujourd’hui 2400 curistes par an. Mais aussi agir sur le levier touristique, en drainant une clientèle locale et de passage dans la région. Le plan de route et de financement a été établi en lien avec Languedoc Roussillon Aménagement (Arac Occitanie) et la SAEM’Alès. Outre la rénovation des deux bâtiments actuels, il prévoit la construction d’un bâtiment dédié à la rhumatologie et à la création d’un espace thermoludique. L’édification d’une résidence hôtelière et la réfection de l’espace restauration figurent également au programme. Le site est fermé pour travaux depuis la fin 2019, et sa réouverture est prévue au printemps 2024.

Anne Autret

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