L’année démarre plutôt bien pour les exploitants de centres et appareils de bronzage à rayonnements ultraviolets. Un décret du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé met en effet un terme aux craintes des professionnels de voir disparaitre le marché. Publié au JO du 29 décembre, ce texte se contente de renforcer la réglementation en matière de mise sur le marché, de détention, de cession, de mise à disposition, d’utilisation et de contrôle des deux types d’appareils (UV1 et UV3) à usage non thérapeutique concernés. Parmi les dispositions clé figurent la création d’un contrôle initial avant la mise en service des appareils et la mise en place d’une accréditation pour les organismes chargés du contrôle. L’information des consommateurs est également renforcée afin de les alerter sur les risques cancérigènes d’une exposition aux UV – mentions obligatoires sur les appareils, dans les messages publicitaires et à proximité des appareils.

Par ailleurs, il est désormais obligatoire de déclarer les appareils en cas de cession et de destruction : traçabilité oblige. A partir du 1er juillet, un marquage des émetteurs UV sera requis pour assurer la qualité des contrôles et limiter les risques de surexpositions ou de brûlures. L’article 6 du décret prévoit une amélioration de la formation du personnel (en termes de contenu et de durée). « Les appareils de bronzage ne peuvent être mis à la disposition du public que sous la surveillance directe d’une personne titulaire, soit de l’un des diplômes exigés pour l’exercice du métier d’esthéticien, soit d’une attestation de reconnaissance de qualification », rappelle le texte. Enfin, la vente et la mise à disposition des appareils de bronzage à des personnes âgées de moins de dix-huit ans restent interdites. Autant de mesures qui maintiennent le marché sous haute surveillance, la législation française étant déjà l’une des plus restrictives au monde. Le décret est entré en vigueur au 1er janvier 2014.

Anne Autret