La marque Sothys déroule comme prévu le plan de rénovation de ses produits. Après avoir entièrement revisité ses soins corps, disponibles depuis mars 2011, elle s’est attaquée à ses produits visage et signe une nouvelle gamme hydratante, dont la sortie est prévue pour septembre. Hydradvance, c’est son nom, renferme dans sa formulation un extrait de bolet en provenance du Limousin à l’action anti-oxydante et hydratante, qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet. Quatre produits à la revente la composent : un sérum (flacon 50 ml, 65 e environ), un masque hydratant et nourrissant (tube 50 ml, 31,50 e), et deux crèmes légère ou confort (pot de 50 ml, 54,50 e chacun). Un soin d’1H15 intégrant les techniques de modelage Digi-Esthétique de Sothys a également été mis au point pour la cabine.

La découverte de cet extrait de bolet a toute une histoire. Depuis une quinzaine d’années, la famille Mas, propriétaire du groupe Sothys, achète parcelle par parcelle, un coin de verdure perché à 600 mètres d’altitude à Auriac, en Corrèze. Son berceau familial côté paternel, inscrit au programme européen de protection de l’environnement Natura 2000.  De ce retour aux sources sont nés les Jardins Sothys. Près de 3,8 millions d’euros ont été investis pour acquérir ces 3,7 hectares, planter les essences forestières et les végétaux, créer des jardins (japonais, à l’anglaise…), restaurer un corps de ferme pour en faire un restaurant (1 fourchette au Michelin), bâtir une petite boutique «nature»… L’ensemble a été conçu selon les règles du développement durable avant l’heure, et la construction d’un hôtel & spa constitue la prochaine étape de ce projet à la fois personnel et entrepreneurial. L’objectif de Sothys : créer une activité pérenne dans cette zone rurale autour des jardins et des plantes – son siège est à Brive, son unité de production française à Meyssac. Et bénéficier d’une vitrine vis-à-vis du grand public, grâce à la visite des jardins et aux événements organisés autour du site (concerts, ateliers maquillage, randonnées…). Une démarche qui rappelle celle du groupe Yves Rocher à La Gacilly.

C’est dans ce contexte qu’a été découvert l’extrait de bolet par la R&D du groupe Sothys, en coopération avec l’université de Limoges et son Laboratoire de chimie des substances naturelles. Une activité relativement récente pour l’entreprise familiale. «Dans la formulation de nos produits, nous essayons d’utiliser des actifs issus du biotop local, explique Bernard Mas, fondateur du groupe. Nous avons travaillé sur la fleur de genêt, différentes écorces, le bouleau, etc., pour finalement nous concentrer sur le champignon». Dans le cadre de cette activité, le groupe Sothys privilégie les process issus de la chimie verte et commence à travailler sur des techniques douces de caractérisation des actifs et des substances. D’ici trois à quatre ans, il devrait aussi disposer de ses propres cellules souches. Tout ceci grâce, en partie, à Auriac, village de 230 âmes planté aux fins fonds du Limousin…

Anne Autret